Aujourd'hui beaucoup de labels existent. S'il peut être difficile de si retrouver dans la jungle de tous ces sigles,
savoir à quoi ils correspondent vraiment peut s'avérer périlleux.
Encore plus quand les industriels estampillent leur produit de logo trompeur grâce au marketing (voir article précédent).
Tous les labels ont une charte.
C'est un cahier des charges indiquant les ingrédients autorisés ou pas, et les pourcentages à respecter.
Toutes les marques voulant être labellisées doivent la suivre.
L'important est de connaître et comprendre les termes utilisés dans les chartes de ces labels pour pouvoir les comparer.
Premier terme : Différencier un ingrédient naturel, d'un ingrédient d'origine naturelle.
Un ingrédient naturel étant un ingrédient que l'on retrouve dans la nature.
Un ingrédient d'origine naturelle étant un ingrédient naturel qui a subi une transformation pour être obtenu (l'extraction souvent).
Le procédé pouvant être plus ou moins agressif pour la matière première.
Exemple typique : les huiles végétales, qu'il faut choisir vierge première pression à froid.
Le fabricant peut utiliser des produits chimiques pour faciliter l'extraction de l'huile ou avoir un meilleur rendement. Dans ce cas, l'huile obtenue sera de moins bonne qualité voir « morte ». C'est pour cela que l'on trouve des prix très disparates sur certaines huiles comme l'huile de pépins de raisin.
Deuxième terme : Différencier le pourcentage d'origine naturelle, et le pourcentage de bio.
D'origine naturelle ne veux pas dire bio. Et beaucoup de matière première ne peuvent pas être classées bio.
Exemple : - Une argile est naturelle mais ne peut pas être classée en bio, car on ne peut pas contrôler sa « fabrication ».
- Les plantes sauvages sont dans le même cas, on ne peut pas savoir exactement ce à quoi elles ont été exposées.
Alors que l'eau (Aqua, le premier mot dans les listes INCI) peut être compter dans le pourcentage d'origine naturelle.
Normalement, les ingrédients issus de l'agriculture biologique se trouvant dans la liste INCI (liste des ingrédients au dos du produit) ont un astérisque.
Troisième terme : les eaux florales.
Obtenues lors de la distillation des huiles essentielles à la vapeur.
Pour certains labels, l'hydrolat peut être compris dans le pourcentage de la partie bio.
Pour les labels les plus exigeant, seul la partie végétale de l'eau florale peut être certifié bio soit 0,5%.
Ce qui change beaucoup de chose.
Quatrième terme : les huiles estérifiées.
Le fameux : caprylic/capric triglycéride.
Pour faire simple, l'estérification est un procédé de laboratoire, les acides gras de l'huile sont dissociés pour leurs ajouter des molécules d'alcools ou de glycérine. C'est une modification de la chaîne carbonée. Cette transformation permet d'obtenir une huile plus facile à étaler et plus « douce » au toucher. Mais qui n'a aucune vertus.
Exemple pour la charte Bio Cosmébio.
Le bio ne pèse pas lourd dans nos labels français.
Les labels bio
Label Ecocert (Label français)
95% d'origine naturelle.
pour 10% de bio.
Ingrédients de synthèse autorisés jusqu'à 5% du total.
L'eau florale est considéré comme 100% bio.
L'huiles estérifiées sont autorisées sans limite.
Labels Cosmébio: Label Bio et Label Eco (Label français)
95% d'origine naturelle.
Seulement 5% de bio avec le sigle Eco contre 10% de bio dans le sigle Bio.
Ingrédients de synthèse autorisés jusqu'à 5%.
Huile végétale et huile de synthèse d'origine végétale ne sont pas différenciées.
Label Nature et Progrès. (Label français)
Délivré par une fédérations de producteurs, consommateurs.
Tous les ingrédients qui composent le produit doivent être bio, déjà labellisés nature et progrès ou Demeter ou AB.
Obligation d'utiliser de la « chimie douce » qui respecte la chaîne carbonée de la matière première.
Label BDIH. (Label allemand)
60% des produits de la même marque doivent répondre au cahier des charges pour que le premier produit soit labellisable.
L'eau ne rentre pas dans la partie bio.
Il y a une liste prédéfinie des ingrédients utilisable par les industriels.
Certains ingrédients comme les cires et huiles doivent être obligatoirement bio.
Le taux de bio dans le produit peut être apposé sur le produit.
Limitation de l'utilisation d'huile estérifiée.
Label Natrue. (Label européen)
Lancé par les allemands et suisses.
Le plus exigeant. 3 niveaux de certification avec une, deux ou trois étoiles:
Une étoile= basique
Deux étoiles = 70% d'ingrédients bio
Trois étoiles = 95% d'ingrédients bio.
Les matières premières transformées chimiquement comme les émulsifiants et les tensio actifs sont limitées à 15%.
Le cahier des charges détermine une liste des conservateurs et colorants autorisés.
D'autres sigles
Label Vegan
Produit excluant l'exploitation et la cruauté envers les animaux.
Se retrouve sur les cosmétiques, les vêtements et la nourriture.
Label français et Label européen pour l'Agriculture Biologique.
Garantie sans pesticide chimique
Sans traitement chimique après récolte.
Les labels commerce équitable.
Comme son nom l'indique, c'est du commerce équitable et non du bio.
La Mention « Slow cosmétique »
Mention qui prend en compte l'impact du produit sur notre peau et aussi sur l'environnement.
Délivré par l'association du même nom, elle récompense les marques qui ont des valeurs identiques à celle du mouvement.
Classement de une à trois étoiles.
Et les tests sur les animaux !
Même si depuis de nombreuses années la loi interdit les tests sur les animaux, il vaut mieux rester attentif.
Les labels bio garantissent le non test sur animaux. Et il y a des labels spécifiques :
Attention! Dans les produits conventionnels, même si le produit fini n'est pas testé sur les animaux cela ne signifie pas que les ingrédients qui le composent le sont également.
Il est bon de préciser ici que la Chine interdit d'importer des cosmétiques dans son pays, s'ils ne sont pas testés sur les animaux avant. Donc tous les produits dans nos magasins qui se trouvent également à la vente en Chine ont été testés. "Avis aux marques de luxe."
Petit lapinou peu avoir encore chaud aux fesses !
(référence à la méthode de test des rouges à lèvres)
Vous l'aurez compris les labels ne sont pas la panacée.
Ils n'ont pas tous le même niveau d'exigences.
C'est un indice sur la qualité du produit mais qui ne garantie en rien
la possibilité d'avoir des substances estérifié ou des conservateurs douteux.
Comme d'habitude, je finis par vous dire qu'il y a rien de mieux que de retourner son produit et lire la composition.